Sans punition, comment garder le cadre?

lever son enfant sans punition, est-ce vraiment possible ?

Pourtant, c'est la loi : "Les violences éducatives ordinaires sont interdites par la loi depuis 2019. Elle précise que toute éducation doit se faire "sans violences physiques, psychologiques ou verbales", excluant ainsi les fessées, les claques mais aussi les humiliations, les menaces et chantages affectifs envers les enfants".

Les politiques ont voté une loi mais n'ont donné aucun outil, ce qui est délétère à une cause si importante. Le résultat des parents se retrouvent dans une culpabilité de ne pas réussir à faire autrement, comment faire pour garder un cadre familial et que tout le monde puisse trouver son équilibre.

« La liberté des uns s'arrête là où commence celle des autres » une phrase inspirante, qui va permettre le grand questionnement:

QUELS SONT MES LIMITES ET MES BESOINS?

Avant de lire la suite de l'article, il serait intéressant de prendre une feuille et un papier, puis y écrire vos limites ainsi que vos besoins personnels, sans oublier vos valeurs éducatives….

C'est quoi le cadre ?

Le cadre est peu de chose : elle se résume au valeur commune de toute société :

-Sécurité

-Respect (des gens, de la terre et du matériel)

L'enfant devra s'adapter, apprendre les codes sociaux en fonction de ses rencontres, nous-mêmes, nous adaptons notre langage en fonction de la personne avec qui nous échangeons.

Pour illustrer mes propos : je ne parle pas à mon patron comme je parle à une amie. Le cadre peut changer : Chez papy Rémi, on peut sauter sur le canapé et chez tonton Germain, le canapé n'est pas un trampoline, on s'y repose tout simplement.

Par contre le cadre ne change pas:

Respect : On ne tape pas, on ne s’insulte pas, ni son patron, ni son ami, ni son enfant, notre enfant a le même cadre.

Ce n’est pas négociable. Sécurité : en France, on s'attache en voiture, c'est une loi pour tous. Ce n’est pas négociable.

Alors, comment poser un cadre, des limites sans punir lorsque la règle est enfreinte ?

Je crois qu'il n'y a pas de réponse toute faite, je dirais que la première question à se poser, c'est pourquoi posez-vous LA règle. L’enfant a sauté chez tonton Germain sur le canapé, tonton Germain exprime sa colère de façon saine, en rappelant la règle, il pourra expliquer pourquoi il impose qu’on ne saute pas sur son canapé, il a peur pour la sécurité de l’enfant ou il n’a pas envie d’abimer son canapé ou …..

Conséquence : l’enfant s’excuse, l’enfant doit remettre le canapé en ordre, l’enfant répare la relation avec son tonton en faisant quelque chose pour se faire pardonner*

Votre enfant écrit sur un mur, Conséquence: il doit nettoyer.

Ensuite, demandez-lui quel était son besoin et pourquoi a-t -il écrit sur le mur, avait-il envie de dessiner debout comme un artiste, peut-être n'avait-il plus de feuille ou juste envie de faire une expérimentation, trouvez ensemble une solution pour que cela ne se réitère pas. Si votre enfant à moins de 3 ans, sachez qu’un enfant peut reproduire encore et encore pour apprendre vos codes sociaux, principalement vos émotions et réactions, c’est un anthropologue, mais un anthropologue qui n’est pas en mesure de maîtriser les enjeux des conséquences…

Prenons la règle, on ne frappe pas. Votre enfant blesse un autre enfant… Conséquence : Si la colère et seulement si elle est redescendue, l’enfant pourra aider celui qu’il a blessé à se soigner, mettre de la glace sur la blessure ou un pansement. Si l’enfant blessé n’a plus de besoin urgent de prise en charge, il n’en reste pas moins les dommages psychologiques, l’enfant devra s’excuser d’une manière ou d’une autre comme pour tonton Germain*

*L’adulte ne doit pas diriger l’enfant vers une activité tout comme les excuses, l’action de réparation doit rester un élan du coeur

Ne pas taper, ne pas punir, ne pas crier, ne veux pas dire ne rien faire, c’est trouver une conséquence constructive à la “bêtise” commise.

Pour clôturer, j'aimerais vous dire que vous êtes un parent le plus parfait des imparfaits.

Faites de votre mieux. N'hésitez pas à consulter un consultant en parentalité, vous inscrire sur des forums de parentalité lorsque vous êtes dépassés, vous trouverez du soutien et des conseils (ne prenez que ceux qui font écho en vous).

Faites de votre mieux!