Tawashi : transformer ses vieux vêtements en éponge réutilisable

Et si l’on vous disait qu’il est possible de confectionner ses propres éponges pour la vaisselle, la cuisine, et même pour le corps ? Non seulement, nous pouvons les fabriquer nous-même, mais elles sont également lavables en machine, réutilisables et entièrement recyclées ! Hé oui ! Nous avons tous de vieilles chaussettes, habits ou autres haillons que l’on n’ose pas jeter, alors pourquoi pas les changer en tawashi. Cette lavette japonaise peut être réalisée de différentes manières : tricot, crochet, tissage, etc. Nous nous intéresserons, ici, à la dernière technique, celle qui conviendra à tous·tes. Découvrez cette astuce rapide et pratique pour confectionner votre éponge tawashi avec vos tissus usés.

Astuce de fabrication de l’éponge Tawashi

Cette méthode nécessite peu de matériel, simplement une petite planche, des clous, un marteau, bien sûr, et du tissu. Il est également possible de combiner différents types de fibres.

Selon l’usage que vous allez en faire, certains textiles seront plus adéquats.

Réaliser le métier à tisser pour tawashi

Pour la réalisation de votre éponge, rassemblez 20 clous, un marteau et une planche en bois. Commencez par tracer un carré de 14 x 14 cm. Placez ensuite un point à 3 cm de chaque angle, sur chacune des droites du quadrilatère. Puis 4 autres tous les 2 cm, il en faut 5 par côté. Vous pouvez désormais planter vos clous et pourquoi pas décorer votre métier à tisser. Il est désormais prêt à l’emploi ! 

Parce qu'une image vaut mille mots, ici une photo du schéma : un jeu d'enfant ! 

Quel tissu choisir pour votre éponge ?

Comme dit précédemment, on préférera ici le textile 100 % recyclé. Alors il est temps de partir en quête de chaussettes sans leurs jumelles, de vieux tee-shirts, de collants troués, bref, de n’importe quel tissu hors d’usage. Le coton, le nylon, le synthétique… sont parfaits pour un nettoyage doux. Pour un récurage, type éponge grattante, le lin, le chanvre ou la toile de jute conviendront tout à fait.

Tissage du tawashi en pratique

Première étape : 

Tout d’abord, commencez par découper des bandes de tissu, des anneaux plus exactement. Les chaussettes, manches de tee-shirts, jambes de leggings, etc. ont une taille idéale et ne nécessitent aucune couture (cependant, le point est très simple à réaliser et ne requiert aucune connaissance en couture). 

Et si l’on ne veut vraiment pas s'embêter, un petit nœud fera tout aussi bien l’affaire !

Deuxième étape : 

Placez 5 bandes de tissu verticalement, en reliant les clous qui se font face. Fixez un nouvel anneau, à l’horizontale cette fois-ci (si vous avez choisi d’utiliser des bandes plus longues, il suffira de les croiser et de les garder sans changer d’anneau). 

Le bandeau passe au-dessus de la première lanière puis en dessous de la seconde, et ainsi de suite. Pour le suivant (le 7e, donc… Tout va bien ? Vous suivez toujours ?), procédez de la même manière, mais en inversant l’entrecroisement. En l'occurrence, vous devez donc passer en dessous, puis au-dessus, etc. de la bande.

Avec les photos, vous comprendrez mieux.

Dernière étape :

Votre éponge est quasiment opérationnelle, mais avant, il va falloir sécuriser les bordures et former le petit anneau qui vous permettra de la suspendre. Décrochez l’un des maillons d’un clou, puis faîtes passer la boucle d’à côté à l'intérieur. Faîtes de même avec l’attache voisine, jusqu’à la dernière. Il vous en reste une ? C’est parfait ! Nouez-la, c’est fini ! Vous avez à présent, votre éponge tawashi à suspendre !

Pour un tawashi plus grand

Vous trouvez le format de votre éponge trop petit ? Il vous suffira de changer les dimensions de votre métier à tisser (ou d’en fabriquer un autre) et évidemment celles des bandes de tissu.

Bon à savoir

Vous êtes à court d’éponge et en avez besoin rapidement, mais vous ne disposez pas de tout le matériel nécessaire (planche, clous, marteau) ? Pas de panique ! Un support type boîte à biscuit ou vase carré et 20 pinces à linge feront parfaitement l’affaire ! Il suffit de clipper 5 pinces de chaque côté du socle et d’effectuer le tressage de la même manière que précédemment. Certes, cette technique est moins confortable, mais elle fonctionne tout aussi bien.

Autres techniques de confection du tawashi

Il est également possible de réaliser ses lavettes en les tricotant ou en les crochetant. Ce qui est top avec cette technique, c’est que vos tawashis auront la forme et la taille que vous désirez ! Pour rester dans l’esprit récup et zéro déchets, vous pouvez utiliser vos chutes de laine, coton, etc. Avec de la corde ou de la ficelle de jute, sisal, chanvre… vous obtiendrez de superbes éponges grattantes.

Le tawashi pour la toilette

Maintenant que vous savez réaliser une éponge, vous allez même pouvoir l’utiliser sous la douche ou pour votre débarbouillage… Non ! Pas celle qui vous sert pour la vaisselle, bien sûr ! 

Avec vos serviettes usées, vous obtiendrez de fabuleuses fleurs de douche et pour l’effet gommant d’un gant de crin, crochetez de la fibre de coco, par exemple. Pour vos lavettes démaquillantes, ou les fesses de bébé, optez pour des tissus très doux. Le coton bio ou un vieux drap en jersey fera parfaitement l’affaire.

L’éponge tawashi est lavable et réutilisable !

L’un de ses avantages est que votre lavette peut être passée en machine plusieurs fois. Ce qui n’est pas le cas pour la très célèbre éponge jaune et vert. Pour qu’elles soient impeccables, on optera pour un lavage à 40 °C minimum sur le programme coton (si vous n’avez pas utilisé un tissu fragile, bien sûr !). Mélangez donc les torchons, les serviettes et les tawashis ! Oui oui ! Ici, on a le droit de le faire ! Et hop ! Le tout, à la machine !

Vous venez de réaliser un produit du quotidien, 100 % recyclé, lavable, réutilisable et unique !

En résumé, cette astuce japonaise, pour fabriquer des éponges, est excellente pour redonner vie aux tissus usés. Parfaite pour la vaisselle, le plan de travail, etc. elle est également utile pour la toilette quotidienne de toute la famille. Elle est tellement simple à réaliser, que les enfants peuvent aussi participer à la confection d'un tawashi.